Un pauvre diable devient l'employé d'un ancien camarade de prison. Sujet fantaisiste et spirituel. Décors stylisés. Mise en scène fort adroite. Très bonne interprétation.
Réalisé, peu après l'avènement du cinéma parlant, cette oeuvre est encore fortement tributaire de l'esthétique du muet. La musique y est pourtant partie intégrante et contribue beaucoup, avec la stylisation des décors et des gestes, à l'élaboration d'un film-ballet où les personnages ne sont plus que des marionnettes. Ce qui correspond parfaitement à l'esprit satirique de l'auteur qui s'en prend à la mécanisation du travail.
Texte : Robert-Claude Bérubé